BONJOUR... SI BELLE CETTE LETTRE ELLE M'A EMUE.. JE VOUS LA METS.. DU BLOG DE MAMIETITINE...UNE MARTINE...
Lettre de Jean-Baptiste à sa défunte épouse.
Ma douce Euphrasie,
Depuis que l’adorable bébé qui porte ton nom respire sous notre toit, je me sens tout rajeuni, s’il n’y avait la ceinture herniaire que Laure me met au lever, j’en oublierais mon âge et mes bobos !
Pour un peu, je me remettrais à courir…et tu sais comme je pouvais courir vite, malgré mes petites jambes ! En tout cas je presse le pas, et as-tu remarqué comme je grimpe à nouveau les escaliers ? Tu n’en reviens pas hein ? C’est étonnant comme ce petit enfant a transformé la vie du vieil homme que je suis devenu !
Laure a cantonné sa dernière-née dans sa chambre à coucher, pour qu’elle y dorme tranquillement, à l’abri du va-et-vient de la maisonnée, car les garçons étaient un tant soit peu turbulents pendant les grandes vacances. Disons qu’elle couve jalousement son trésor, et comme elle a beaucoup de travailavec le ménage et les lessives, elle monte uniquement pour les soins et l’allaitement de la petite. Ce bébé incroyable ne se fait pratiquement pas entendre, ni de jour, ni de nuit.
Moi, je me faufile sans bruit, pour aller voir « notre petite », et je suis sûr qu’elle me reconnaît déjà, car, quand elle me voit, elle réagit, elle agite ses petits bras et commence à me faire des sourires. On dirait qu’elle veut me dire qu’elle m’aime bien et qu’elle est contente que je suis là. Ses yeux ont une couleur indéfinissable : parfois je crois qu’ils sont bleus, une autre fois ils deviennent comme verts et ils m’ont même déjà semblés bruns, mais il parait que les nouveaux nés ont besoin d’un certain temps pour développer la véritable couleur de leurs yeux. Quand je plonge mon regard dans le sien, j’ai l’impression de voir le ciel ouvert, oui, une telle pureté et une telle lumière ne peuvent se trouver qu’au ciel… Malheureusement, je n’ose jamais rester longtemps près d’elle de peur qu’à mon départ, elle se mette à pleurer et je serais pris la main dans le sac, alors, sur la pointe des pieds, je me retire
Tu vas trouver cela drôle, mon aimée, mais il parait qu’à l’église, quand je chante les offices, ma voix est à la fois plus forte et plus vibrante, du moins c’est ce que les gens disent, moi je sais seulement que je chante avec plus de bonheur, je suis conscient de louer Dieu encore davantage depuis l’arrivée du petit miracle que représente cet enfant.
Uni à toi, ma douce.
Ton Jean
SI SA FEMME AURAIT PU LIRE CETTE LETTRE JE SUPPOSE QUE DE LA HAUT CELA AURAIT DONNE CECI...
LE WEEKEND ARRIVE.... ET DES RETOURS AUSSI ALORS PRUDENCE... ET GROS BISOUS